The Promised Neverland se distingue des autres shonen par son intrigue méthodique, ses jeux d’esprit psychologiques et son approche plus subtile de l’horreur.
The Promised Neverland a été publié dans Shonen Jump, mais vous pouvez dire d’emblée que cette série n’est pas votre shonen habituel. Le shonen s’adresse généralement aux adolescents, et bien qu’il n’y ait pas de caractéristiques spécifiques qui font d’une série un shonen autre que sa démographie, beaucoup de shonen populaires présentent des tropes similaires : centrés sur la bataille, un protagoniste naïf et souvent une confrontation finale en tête à tête.
The Promised Neverland est différent. L’histoire suit un groupe d’orphelins qui découvrent que l’idyllique Grace Field House qu’ils appelaient leur maison était, en réalité, une ferme pour les démons. Passionnante du début à la fin, la série combine si bien les éléments psychologiques et d’horreur que la tension est toujours présente en arrière-plan. Voici pourquoi The Promised Neverland n’est pas votre série shonen typique.
Les personnages sont stratèges dans leur survie
De nombreux shonen se lancent rapidement dans l’action, emmenant les spectateurs directement dans des combats épiques. Quant à The Promised Neverland c’est le contraire : on voit tout le processus de la mise en place de la stratégie de manière détaillée.
Cela ne semble pas aussi excitant, mais comme Isabella semble toujours avoir une longueur d’avance sur le trio principal, il n’est pas facile de s’échapper.
Avec Emma déterminée à sauver tout le monde de Grace Field House, les enfants n’ont que très peu de marge d’erreur. S’ils sont pris, tout le monde se rapproche de l’expédition vers les démons et vont être mangé.
Ils doivent s’assurer qu’ils ont pris en compte toutes les possibilités.
Jeux psychologiques
La première saison de The Promised Neverland s’est concentrée sur le conflit entre les orphelins et Isabella, le premier épisode donnant le ton pour le reste de la série : une ambiance insidieuse tapie sous une surface heureuse et paisible.
Une fois la vérité dévoilée, le trio se rend compte qu’Isabella a créé un environnement si confiant et aimant qu’il est infiniment plus difficile d’amener le reste des orphelins à apprendre la vérité.
Isabella avait des yeux partout et sur tout le monde, même quand il n’y paraissait pas, tissant une atmosphère de terreur troublante qui ne pouvait être ressentie que par ceux qui connaissent la vérité.
Bien qu’ils aient Ray, l’espion d’Isabella, à leurs côtés, il semblait qu’ils ne seraient jamais capables de déjouer Isabella.
La comparaison évidente dans Shonen Jump est Death Note, qui a également évité les stéréotypes du genre Shonen au profit d’un thriller psychologique. Ce qui rend The Promised Neverland et Death Note si captivants, c’est que les héros connaissent la vérité (L sait que Light est Kira ; Emma et ses amis connaissent la vérité sur Isabella et l’orphelinat) mais luttent pour la prouver.
Il semblait toujours qu’un camp avait le dessus, jusqu’à ce qu’il soit révélé à la dernière minute qu’ils n’étaient que piègé par l’autre camp.
Une horreur plus subtile
L’horreur est un thème qui devient de plus en plus courante dans les Shonens, mais ce qui rend la première saison de The Promised Neverland si différente de cette tendance, c’est le peu d’images des démons effrayants et très peu de gore.
Les aspects d’horreur viennent plutôt d’Isabella, une ennemie plus discrètement terrifiante. Elle est présentée comme une mère qui, à l’extérieur, est chaleureuse et gentille – quelqu’un que tous les enfants adorent sincèrement et dont ils pensent qu’elle les aime en retour.
Mais le trio, et par la suite le public, savent qu’elle a élevé tous ses enfants comme du bétail.
Parce qu’Isabella est enveloppée dans cette dichotomie d’être à la fois une mère pour les enfants et l’instigatrice de tous leurs traumatismes, cela crée un effet unique de confiance et d’amour chez les enfants, car elle représente la sécurité mais aussi le danger.
Le sentiment de malaise et de suspicion est une atmosphère qu’Isabella crée si facilement en ne faisant rien d’autre que de retirer peu à peu son masque. Même dans ce cas, Emma, Norman et Ray ne savent pas vraiment à quel point Isabella est capable de faire quelque chose. Cette incertitude, associée à la course contre la montre des enfants, crée un sentiment de peur sous-jacent qui est beaucoup plus palpable et plus efficace que l’horreur typique.